Le « light » qui pèse lourd

Le « light » qui pèse lourd

Ils rêvaient de pouvoir continuer à boire du soda alors qu’ils étaient en surpoids. Le rêve est devenu réalité avec le soda light ! Consommer un produit sans se soucier de la quantité de sucre qu’il contient ? Pouvoir manger un biscuit allégé (sans culpabilité..?) ou mettre un « sucre sans sucre » dans son café ? Est-ce une la réalité ou une super publicité ?

Plusieurs études ont démontré que la consommation de produits allégés ou light, ou encore d’édulcorants poussaient le consommateur à manger plus. Tout se jouerait dans notre cerveau qui a besoin de (vrai) sucre pour fonctionner.

Mise en situation

Une chercheuse a formé trois groupes d’hommes qui ont dû faire une séance de sport intensive durant 30 minutes. Puis chaque groupe devait boire, à l’aveugle, 1 litre d’eau pour le premier groupe, 1 litre de soda pour le deuxième groupe et enfin 1 litre de soda light (riche en édulcorants) pour le troisième groupe. Les hommes ont ensuite été invités à se mettre à table et à manger à leur faim. Leur menu était composé d’une entrée, d’un cheeseburger et de frites, d’un dessert, ainsi que des bols de petits bonbons en guise de mignardises.

Que s’est-il passé ? Le groupe 1 qui avait consommé de l’eau avant de se mettre à table n’a pas terminé ses plats et a calé avant le dessert, le groupe 2 qui avait bu du soda a mangé un peu plus, en terminant plus ou moins les desserts et le groupe 3, lui, a tout mangé, ainsi que quelques bonbons et certains hommes ont terminé les restes des premiers groupes. Étonnant non ? Pas tant que ça quand on comprend la chimie qu’induisent les produits lights sur notre cerveau qui ne « reconnaît » pas ces sucres artificiels.

Ces sucres de synthèse n’existent pas dans la nature

Leur pouvoir sucrant est de 30 à 2000 (!) fois plus élevé que le sucre blanc. Ils ont un goût chimique auquel pourtant on s’habitue très vite. En général, les édulcorants ne contiennent pas de calories, leur argument vendeur numéro un. Voici le sucre sans le sucre : « mangez ce que vous désirez puisque cela ne contient pas de calories » ! Erreur. Leur goût sucré peut rassurer, rendre heureux un instant et faire croire au cerveau qu’il reçoit du sucre, un aliment qui lui est nécessaire. Mais la précision intervient ici : le cerveau a besoin de bons sucres naturels et complets comme les féculents non-raffinés, le pain complet, les pommes de terre, les fruits frais entiers, etc.. .

Peu de temps après avoir reçu ce « faux-sucre », le cerveau se rend compte de la farce et va envoyer un message en retour pour recevoir sa dose. Et pour être sûr qu’il en reçoive vraiment cette fois, le message sera puissant, ce qui pousse alors à consommer de façon presque incontrôlable jusqu’à ce que le cerveau soit rassasié. Et là, si vous consommez des « mauvais » sucres, la faim n’aura plus de fin…

Ce mécanisme a également été observée sur des animaux. Après avoir consommé des édulcorants pendant plusieurs jours, les animaux ont davantage ingéré de nourriture. De plus, les édulcorants artificiels diminuent la qualité du sommeil, augmentent le risque d’insomnie, d’hyperactivité, et perturbent la flore intestinale.

Les édulcorants de synthèse (=fabriqués en laboratoire) sont considérés comme des additifs alimentaires

Un peu de challenge pour les identifier par leur nom ou leur code E : sorbitol E420, acésulfame-K ou acésulfame potassium E950, aspartame E951, cyclamate E952, saccharine E954, sucralose E955, alitame E956, neotame E961, maltitol E965, xylitol 967, erythritol E968, etc. Attention à la désinformation : oui, le sorbitol ou le xylitol existent à l’état naturel mais ce n’est pas ceux que vous retrouverez dans la barre chocolatée et pourtant, c’est bien ceux-ci qu’il faut éviter. Enfin prudence, ils peuvent se cacher partout : les sucrettes, les yoghurts, les boissons, les chewing-gums, les pâtisseries, les glaces, les produits laitiers, les desserts et les sauces à salades prêtes à l’emploi, les céréales de petit déjeuner , …

La manière de manger est primordiale quand on s’intéresse à sa santé. N’est-il alors pas intéressant de reconsidérer la qualité des sucres pour mettre toutes les chances de son côté ?

soda light